Pour la création d'une zone d'intérêt commun pour l'humanité
Les régions arctiques sont actuellement déjà maintes fois exploitées. Que ce soit pour le minerai, les métaux précieux, les hydrocarbures, de nombreuses exploitations de charbon, d'or ou de pétrole sont en cours.
La fonte rapide des glaces de cette région rend accessible certaines zones d'exploitation autrefois intouchables.
Cette animation montre une moyenne par tranche de 4 ans
des mouvements de l'extension minimum de la glace de mer
et de sa concentration de la période 1979-1982 à 2000-2003
Crédit : Cryosphere Earth Science Update (ESU) - Oct. 2003
Une conférence internationale vient de se clore à Llulissat, au Groenland, au cours de laquelle les pays riverains de l'océan Arctique, dont l'Union européenne, ont débattu de son avenir. Dans cette région, les intérêts politiques et économiques sont énormes. Selon l'USGS (US Geological Survey), il resterait à découvrir à l'intérieur du cercle polaire arctique 90 milliards de barils de pétrole (soit 3 années de consommation mondiale) et 45 milliards de mètres cubes de gaz, soit 22% des réserves exploitables encore non découvertes. Mais les enjeux écologiques sont tout aussi importants.
Jean-Louis Etienne, médecin de formation et organisateur d'éxpéditions polaires, fait parti d'un comité qui propose de faire de l'océan Arctique une zone d'intérêt commun pour l'Humanité. Le continent antarctique bénéficie déjà de ce statut, qui permet uniquement la coopération scientifique et interdit l'exploitation commerciale ou l'appropriation d'un territoire par un pays ou une entreprise.