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Rendu célèbre par le film éponyme de Luc Jacquet, le Manchot empereur est aujourd’hui sacralisé et est devenu un emblème intouchable du continent blanc. Même les programmes de recherche les plus rigoureux ont du mal à obtenir l’aval des comités d’éthique pour avoir le droit d’étudier l’empereur. Il est vrai que son cycle biologique particulier est la meilleure preuve de son adaptation étonnante à un environnement dans lequel tant d’hommes ont laissé leur vie. Il s’agit de la seule espèce animale capable de se reproduire au cœur de l’hiver et de la nuit Antarctique. Capable de jeuner 4 mois, de plonger à plus de 500m de profondeur pour se nourrir, il s’agit d’un véritable point d’interrogation vivant.

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Cousin du Manchot empereur, le royal se cantonne aux îles subantarctiques, principalement dans l’Atlantique sud et l’océan Indien. Il se distingue de l’empereur par une taille et un poids inférieur, et une allure bien plus élancée. Les plus grandes colonies peuvent dépasser les 500.000 couples, un effectif phénoménal. Le cycle de reproduction est particulièrement long (1 and et demi), et il faut donc 3 ans pour qu’un couple puisse élever 2 poussins successivement. Le Manchot royal est capable de plonger à plus de 400m pour pêcher sa nourriture. Lourdement chassée pour sa graisse au XIXème siècle, l’espèce a été gravement menacée. Sa protection et la régression des grands mammifères marins lui a permis de reconstituer ses effectifs car la ressource disponible était alors très abondante. Les effectifs sont aujourd’hui entrés dans une phase de stabilisation.

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Du genre Pygoscelis, le Manchot papou est donc un proche parent du Manchot Adélie et du Manchot à jugulaire. L’espèce est présente en péninsule Antarctique ainsi que sur les îles subantarctiques. A l’inverse de nombreux autres manchots, il ne niche qu’en petites colonies éparses et est généralement plus farouche. La population mondiale est malheureusement sur le déclin, la surpêche est mise en cause.

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S’il est une espèce emblématique du continent Antarctique, c’est bien le Manchot Adélie. L’espèce niche sur l’ensemble du pourtour continental. La population mondiale est estimée à environ 2.500.000 couples. Son allure et son comportement singuliers en font également l’un des oiseaux les plus amusants à observer. L’Adélie ne niche que durant l’été austral et une fois la reproduction achevée, mi-mars, les adultes vont muer pendant quelques semaines. Ils regagneront ensuite des latitudes plus au nord, où la ressource et les conditions environnementales sont plus favorables. Il s’agit aussi du véritable rat de laboratoire de l’Antarctique, baromètre incontournable des changements climatiques.

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Certainement l’un des manchots subantarctiques les plus répandus. Il ressemble en tout point au Manchot Adélie mais s’en distingue par une gorge blanche barrée d’un fin trait noir. L’espèce ne niche qu’en quelques îles très proches du continent antarctique mais les colonies sont gigantesques et peuvent dépasser le million de couples. Les moeurs sont communes au genre Pygoscelis : un à deux poussins par couple, et une période de reproduction de 4 mois environ.

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Il s’agit du plus petit des gorfou. Très semblable à ses cousins, il s’en distingue par une crête raide et assez courte. Pas moins de 3 sous espèces sont aujourd’hui reconnues : Eudyptes chrysocome chrysocome, filholi et moseleyi. Ce dernier a été récemment élevé au rang d’espèce (Gorfou sauteur du nord) et se cantonne aux îles d’Amesterdam / Saint-Paul, Tristan da Cunha / Gough, sa crête est par contre particulièrement longue et fournies.

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Cette espèce se distingue des autres par un bec fort et rougeâtre à base nue rose, une crête très courte qui forme un V caractéristique sur le dessus du crâne. Ce gorfou est endémique de l’archipel des Snares, au sud de la Nouvelle-Zélande, et la population mondiale est estimée à un peu moins de 24000 couples.

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Ses crêtes écartées sur les côtés sont caractéristique de l’espèce. Ce gorfou discret se cantonne à l’île du sud en Nouvelle Zélande, ainsi qu’à l’île Stewart. Il s’agit du second manchot le plus rare du monde avec seulement 3000 couples. Un effectif si faible le rend très vulnérable aux moindres perturbations (espèces introduites et disparition de la ressource principalement).

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Endémique des îles Antipodes et Bounty (et anciennement sur l’île Campbell), au large de la Nouvelle-Zélande, cette espèce compte une belle population d’environ 75000 couples. Les crêtes ornementales sont grossièrement hérissées sur le dessus du crâne et lui ont valu son nom d’espèce. Les effectifs ont chuté de 50% environ ces 4 dernières décennies, le Gorfou à crêtes hérissées est donc considéré en danger aujourd’hui.

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Il doit son nom à ses crêtes ornementales aplaties qui rappellent certaines anciennes coiffures italiennes du siècle dernier. Outre cette singularité visuelle, il s’agit aussi du manchot le plus nombreux au monde avec presque 12 millions de couples ! Cette importante population est distribuée entre l’Amérique du sud et Heard island, la grande majorité se concentre au nord de la péninsule Antarctique. Les plus grandes rookeries se rencontrent principalement en Géorgie du Sud.

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Ce manchot est strictement endémique à l’île de Macquarie, à mi-chemin entre l’Australie et le Continent Antarctique. La population est estimée à environ 800.000 couples. Il se différencie des autres gorfous par une gorge blanche à l’âge adulte. L’espèce n’est pas gravement menacée, mais le rechauffement climatique est potentiellement susceptible de modifier l’accès à la ressource et donc le maintient des effectifs actuels.