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Très proche du Puffin à bec grêle (plumage et parties nues intégralement brun sombre), le fuligineux s’en distingue (difficilement) par un bec un peu plus long, un front plus abrupt, un corps plus massif et plus grand, des sous alaires en général plus argentées, un vol plus ample et légèrement moins rapide et battu. Cependant, les deux espèces ne peuvent se rencontrer simultanément que dans la zone Pacifique. L’espèce niche sur tout le pourtour antarctique à l’exception de l’océan Indien. Il s’agit d’un des pélagiques les plus communs qui soient, la population mondiale dépasse les 20 millions de couples. A ce titre, les rassemblements sont un des spectacles les plus impressionnants qui soient, souvent le soir, à proximité des grandes colonies, des millions d’individus se retrouvent en radeaux immenses et constituent de gigantesques nuages sombres et virevoltants. Les mêmes phénomènes s’observent sur les sites d’hivernages, en Arctique, au large de l’Alaska ou du Groenland. Il s’agit d’un des rares oiseaux marins dont la “récolte” commerciale au terrier est encore autorisée localement par les Maoris. Les néo-zélandais les ont baptisés “Muttonbird” (terme qui parfois concerne aussi le Puffin à bec grêle) notamment à cause de leur viande qui a un goût proche du mouton.