1. Le découvreur
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Jules Sébastien DUMONT D'URVILLE (1790-1841)
Jules Sébastien Dumont d’Urville peu connu des français, reste pourtant un des plus grands navigateurs et découvreur de tous les temps. Né dans le Calvados à Condé- sur-Noireau en 1790, il s’est surtout illustré dans les mers du sud en faisant une carrière dans la marine. Ses découvertes étant conséquentes et la liste trop longue pour tout citer, évoquons notamment sa circumnavigation autour du monde de 1822 à 1825, qui lui permit de ramener pas moins de 3 000 espèces de plantes et 1 200 d’insectes.
En 1826 le ministre de la marine lui confie le grade de capitaine de frégate, il part à bord de l’Astrolabe et la Zélée explorer l’Océanie. Son expédition de 35 mois procura à la géographie et à la navigation la connaissance de nouvelles cotes comme la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle- Guinée. Il découvrira les Iles Fidji, effectuera un relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande, explorera les Iles Tonga. Il rapporta également de très nombreux échantillons de plantes, de roches, de matériaux et d’animaux.
En 1837, il entreprend une expédition dans l’Océan austral. Après de nombreuses découvertes, et parfois stoppé par les glaces ou encore des maladies frappant l’équipage, il pose le pied en Antarctique sur le Rocher du Débarquement situé à x kilomètres de la base actuelle Dumont d’Urville et nomma ce nouveau territoire Terre Adélie en hommage à sa femme. Les biologistes à bord firent, entre autre, la découverte d’une nouvelle espèce de Manchot, le Manchot Adélie et d’un phoque appelé aujourd’hui le Phoque crabier.
Il rentre à Hobart, le 17 février 1840, mais périt le 8 mai 1942 dans le premier accident de chemin de fer français. Il est enterré au cimetière Montparnasse à Paris.
2. La base
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La base Dumont d'Urville
La base Dumont d'Urville aujourd'hui - Crédit : S. Blanc
C’est afin de participer à l’effort mondial de la 3ème année géophysique internationale en 1957-1958, que la France décida de construire une station de recherche en Antarctique. Au vu des premières expériences polaires sur la cote est du continent de 1950 à 1953, le choix du lieu d’établissement de la future base fût évident, il s’agit de l’Ile des Pétrels dans l’archipel de Pointe Géologie en Terre Adélie. Ce choix est motivé pour deux raisons majeures : la première, est la proximité d’une colonie de Manchots empereurs, la 4ème connue à cette époque. La seconde, des conditions plus clémentes que celles connues à la base de Port Martin détruite par le feu en 1952.
Le 1er janvier 1956, le brise-glace Norsel débarque en 4 rotations avec l’Australie près de 2 000 tonnes de matériel et les travaux commencent afin de réaliser la base française Dumont d’Urville nommée ainsi en hommage à l’explorateur français. Le 1er hivernage a également lieu cette même année.
Devant la dynamique créée par la 3ème année géophysique internationale, le Général de Gaulle souhaite pérenniser l’implantation de la France en Terre Adélie. Le 4 juillet 1958, le gouvernement français admet le principe de la poursuite des expéditions polaires en Terre Adélie et en 1959, décide de continuer les activités de recherche scientifique en Terre Adélie. Il ne s’agit plus d’organiser des missions ponctuelles, mais de réfléchir à une présence dans la durée. La base scientifique qui devait ne servir que 2 ans, est ainsi utilisée à nouveau d’année en année sans discontinuité et ce, depuis 1956 après avoir été bien évidemment peu à peu agrandie et modernisée pour représentée actuellement une surface d’environ 5 000 m².
En 2006 on fêtait le 50ème anniversaire de la station française Dumont d’Urville.
3. La science
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La science
Seules des activités scientifiques sont réalisées à Dumont d’Urville comme sur la plupart des bases étrangères d’ailleurs. Quatre secteurs sont particulièrement représentés :
- La glaciologie : étude des glaces, chimie de l'atmosphère, de l’avancée des glaciers...
- La biologie : suivi démographique des populations d’oiseaux et de phoques, études éthologiques des manchots, analyses ichtyologiques...
- La physique : géomagnétisme, ozone, sismologie...
- La météorologie : précipitation, températures, climat...
Pour mener à bien ces études, des scientifiques se relayent depuis plusieurs années sans discontinuer, afin de réaliser des programmes importants basés pour la plupart sur du long terme.
4. La logistique
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La logistique
La logistique de la base française est assurée par l’Institut Polaire français Paul-Emile Victor par voie maritime uniquement. L’acheminement des vivres, matériel et personnel, se fait par le biais du navire polaire français L’Astrolabe. Ce dernier assure 5 rotations au cours de l’été austral (de novembre à février), au départ du port d’Hobart en Tasmanie.
En été, un hélicoptère est également présent assurant de nombreuses taches comme notamment le déchargement du navire ou encore le transport de personne et de matériel.